Le grand retour d'une série d'aventure épique
Les Chevaliers de Baphomet sont de retour! La mythique série pilotée par Charles Cecil au sein du studio britannique Revolution Software et qui a fait les beaux jours du genre point'n'click dans les années 1990 voit son nouvel épisode débarquer. Une excellente nouvelle pour un jeu qui respecte en tous points l'ambiance des premiers épisodes.
Enquête ésotérique dans un Paris idéalisé
Ce nouvel épisode des Chevaliers de Baphomet retrouve la ville de Paris, qui semble une fois de plus tout droit sorti de l'imaginaire britannique propre à la série. On se régale du début à la fin à déambuler dans ces rues enchanteresses, à côtoyer des personnages invraisemblables et toujours travaillés avec soin. Aux personnages récurrents de la série s'ajouteront quelques pièces rapportées, comme le déjà mythique inspecteur Navet (qui semble ouvertement calqué sur un ancien président français) et sa stupidité proverbiale. L'humour est, comme c'est la norme pour la série, omniprésent et toujours très solide. Les dialogues et les monologues du personnage principal sont toujours prétexte à de formidables mots d'esprit qui donnent toute sa saveur au jeu.
Si l'intrigue du jeu saura vous captiver grâce au délicat mélange entre humour et mystère ésotérique, la volonté des créateurs de séparer leur jeu en deux parties (la malédiction du serpent ne proposant que la moitié de l'intrigue) est très dommageable. L'histoire est incomplète et s'arrête malheureusement au bout de 5 petites heures alors que l'on commence juste à rentrer dans le vif du sujet. Un triste choix qui pourrait pousser certains fans à attendre quelques mois pour la sortie du jeu complet.
Une interface classique pour un jeu sans grande difficulté
La malédiction du serpent n'innove à aucun moment par rapport aux canons du genre point'n'click: on passe la souris sur un objet pour l'examiner ou l'activer, ou sur un personnage pour entamer une discussion. Rien que du très classique, et l'inventaire se paye même le luxe de griser les combinaisons d'objets impossibles afin de nous mâcher le travail. Dommage pour un jeu déjà très court, et dont le manque de difficulté est heureusement éclipsé par la qualité de la narration.
Une technique pour le moins inégale
Lorsque l'on lance une partie de ce Broken Sword 5, le constat saute immédiatement aux yeux: il y a comme un problème. Les décors sont somptueux (tous dessinés à la main), et les doublages sont tout simplement excellents (en version française comme en version originale). Mais la modélisation des personnages est insuffisante: les modèles en 3D jurent dans les décors, et leur animation est pour le moins catastrophique. Un défaut visible dès la cinématique d'introduction et qui nuit malheureusement à l'immersion dans cet univers par ailleurs si travaillé. Ajoutons que les décors, bien que splendides, souffrent du symptôme "basse résolution" d'un jeu pensé pour les tablettes, et se montreront parfois crénelés sur PC.
Notre verdict: le retour d'une série mythique qui ravira les fans
Broken Sword 5 dispose d'immenses qualités, à commencer par son écriture, la qualité de ses dialogues et personnages, son sens de l'humour. Mais il souffre en contrepartie d'avoir été scindé en deux chapitres, ainsi que d'imperfections techniques qui, sans diminuer son intérêt, rendent l'aventure un peu moins agréable. Les fans de la série n'auront pas attendu cet article pour se jeter sur ce nouvel épisode, mais les autres pourraient être tentés de regarder du côté de jeux point'n'click plus innovants comme Resonance ou Deponia.
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